Le 7e salon du livre juridique se tiendra le 10 octobre 2015 dans les salons du Conseil constitutionnel (de 10h à 18h) Entrée libre et gratuite
Je serai présent sur le stand de la maison Mare et Martin
Programme:
Rencontre avec les auteurs et dédicaces (de 10h à 18h)
Vente sur place des ouvrages juridiques
Remise des prix du livre juridique (11h30) par Marc Guillaume, Secrétaire général du Gouvernement
Visite du Conseil constitutionnel (14h30 à 16h30) avec Jean-Louis Debré, Président du Conseil constitutionnel
Tirage au sort des «packs-livres juridiques étudiants» (17h00)
~~CALENDRIER DE RENTRÉE
L1 Droit (Amphi 1) De 8 h 45 à 11 h 15 :
- Accueil des étudiants de L1 par le Doyen, rencontre avec des enseignants et inscriptions pédagogiques (inscriptions aux TD et examens).
- Présentation des institutions de l’U.R.C.A.
L2 Droit (Amphi 1) De 11 h 15 à 12 h 30 :
Accueil des étudiants de L2 par le Doyen, rencontre avec les enseignants et inscriptions pédagogiques.
L3 Droit (Amphi 2) De 14 h 15 à 15 h 45 :
Accueil des étudiants de L3 par le Doyen, rencontre avec les enseignants et inscriptions pédagogiques.
M1 Droit (Amphi 2 pour les M1 Droit Privé – Amphi 6 pour les M1 Droit Public) De 16 h à 17 h 30 : Accueil des étudiants de M1 par le Doyen, rencontre avec les enseignants et inscriptions pédagogiques.
~~Je viens de publier un article à la RFDC n°102 Juillet 2015
En voici les premières lignes
L’amendement fantôme, l’autre 13e révision de la Constitution américaine. présentation
L’année 2015 marque le 150e anniversaire de l’abolition de l’esclavage aux États-Unis. Ratifié en 1865, le XIIIe amendement, c’est-à-dire la 13e révision de la Constitution américaine, opère une triple transformation au regard du droit applicable. D’une part, cet amendement consacre juridiquement l’abolition de l’esclavage et la victoire du Gouvernement fédéral sur les États du Sud. D’autre part, cette révision s’intègre dans la procédure dite de reconstruction qui transformera en profondeur la Fédération américaine entre 1865 et 1877. Enfin, ce texte constitue un premier pas vers une démocratie fédérale en intégrant une dimension en lien avec les droits fondamentaux dans la Constitution fédérale. Ce bref rappel qui concerne la révision adoptée après la guerre civile permet de comprendre l’importance de cette transformation au regard de l’histoire constitutionnelle des États-Unis. Cependant, un autre XIIIe amendement aurait pu être adopté quatre ans plus tôt, avec des conséquences très différentes pour l’ensemble du droit américain. Au début de l’année 1861, c’est-à-dire avant le déclenchement militaire de la guerre civile, une proposition d’amendement est débattue devant le Congrès américain. Cette proposition est même adoptée par les deux chambres. Le texte, renvoyé devant les États pour ratification, ne sera examiné que par trois d’entre eux. Relativement peu connu, ce texte, s’il avait été adopté, aurait constitué un véritable retournement dans la perspective américaine : cet amendement fantôme, surnommé ainsi en raison justement de son inexistence paradoxale, consacrait l’esclavage en lui conférant une protection constitutionnelle. Afin d’analyser cette tentative de révision, il est nécessaire de se replacer dans le contexte américain. Cette proposition constitue une ultime conciliation entre les États du Nord et les États du Sud, au nom de la Fédération et de sa garantie. Son échec conduit à s’interroger sur le texte lui-même, la procédure utilisée et son maintien en l’état, sans véritable existence, mais sans véritable suppression non plus, en droit américain. Qualifier cet amendement de fantôme se révèle pertinent à un double titre, d’une part, parce qu’il n’est que l’ombre de la révision qui était nécessaire à cette époque, d’autre part, parce que, bien qu’il n’ait jamais été ratifié, il continue d’exister à travers une procédure toujours en cours, sans véritable espoir d’être consacré mais sans disparition programmée.
Il y a quelques semaines j'évoquais dans ces pages la parution d'un ouvrage passionnant, décalé et intellectuellement brillant, le droit selon Star Trek, écrit par Fabrice Defferrard.
Je suis ravi d'annoncer que l'originalité et la pertinence de ce livre ont été récompensées par la remise du prix Olivier Debouzy, le 3 juin!
pour plus d'informations suivez ce lien:
http://www.leclubdesjuristes.com/remise-du-5eme-prix-olivier-debouzy/
il ne vous reste plus qu'une chose à faire: le lire!
Les passionnés de science-fiction y retrouveront l'univers Star Trek, au cœur d'une analyse précise et passionnante. Les juristes auront le plaisir de suivre des argumentations juridiques pertinentes, étayées par des exemples détaillés tirés de l'ensemble de la franchise.
Nos sociétés sont profondément juridiques, les créations artistiques s'en nourrissent nécessairement et certaines interagissent de manière singulière.
Fabrice Defferrard vient de démontrer avec brio que l'utilisation d'une œuvre peut conduire à s'interroger sur les logiques juridiques et les problématiques qu'elles induisent.
bonne lecture à tous!
Je viens de publier un nouvel article à la RFDC (n°101, avril 2015)
~~Dred Scott v. Sandford, quand la Cour suprême consacrait l’esclavage.
en voici les premières lignes:
~~En droit constitutionnel, il est devenu traditionnel d'évoquer la justice constitutionnelle comme étant l'un des moyens les plus efficaces afin de garantir les droits fondamentaux. Les exemples, en France et à l'étranger, sont multiples à cet égard. Pourtant, une telle réaction, qui pourrait presque être qualifiée de naturelle, est avant tout dictée par notre conception de la modernité juridique. L'un des exemples de ces institutions protectrices des droits fondamentaux, la Cour suprême des États-Unis, offre sur ce point précis une phase beaucoup plus sombre qu'illustre parfaitement un arrêt rendu en 1857, l'arrêt Dred Scott v. Sandford . Dans sa décision, c'est tout simplement l'esclavage que la haute juridiction américaine consacre et protège. Nous sommes à un moment crucial dans l'histoire américaine. En 1850, un compromis favorable à l'esclavage est venu placer la fédération face à son principal démon depuis sa création : l'esclavage. Durant plusieurs décennies, les États américains s'étaient efforcés d'oublier cette question en privilégiant l'organisation fédérale et sa logique. Dans cette mesure, l'esclavage était devenu un problème parmi d'autres, qui pouvait être réglé entre les États au moyen de compromis successifs. Avec les années 1850, cette manière consensuelle d'aborder l'institution particulière s'efface. Dred Scott est le symbole de cette transformation. L'analyse de cette espèce permet non seulement d'en comprendre la logique en rappelant le contexte particulier qui a présidé à sa rédaction (I), mais aussi et surtout d'en tirer des leçons utiles sur les principes fédéralistes américains et la place de la Cour fédérale dans l'édifice institutionnel (II).
~~Une sortie à ne pas manquer !
C’est un véritable plaisir pour un juriste passionné par les approches interdisciplinaires et par les travaux juridiques originaux d’évoquer la sortie du nouveau livre de Fabrice Defferrard, le droit selon Star Trek (Mare et Martin , mars 2015).
L’ouvrage est une totale réussite. Il s’agit à la fois d’une évocation amusante et précise du monde de la science-fiction et d’une mise en perspective juridique, à la fois théorique et pratique. Ce travail, érudit et passionnant, est l’occasion d’un voyage dans les étoiles et dans une société profondément marquée par le droit et par ses débats. L’auteur ne se contente pas de citer quelques épisodes pour en tirer un argumentaire juridique. Il construit une approche globale de la série en utilisant les techniques juridiques et la théorie du droit.
Ce livre est indispensable, non seulement pour les passionnés de Star Trek qui y retrouveront de nombreuses références et des analyses d’une grande finesse, mais aussi et surtout pour les juristes curieux, conscients des liens évidents qui existent entre le droit applicable et la société qui l’a conçu.
La préface du Professeur Emmanuel Jeuland souligne avec brio l’originalité de l’œuvre et sa juste intégration dans la pensée juridique. Pour plus de détails, le lien suivant vous permettra d’obtenir les références de l’ouvrage et les premières critiques. Excellente lecture à tous !
https://www.facebook.com/Le.droit.selon.Star.Trek.F.Defferrard
Vient de paraître :
« les XVIIIe et XXIe amendements, la dimension constitutionnelle de la prohibition aux Etats-Unis », Revue de la recherche juridique, 2014-1, XXXIX- 151, pp. 455-482.
ci-après les premières lignes :
« La prohibition est une période particulièrement célèbre dans l'Histoire américaine non seulement en raison des événements survenus entre 1920 et 1933 mais aussi et surtout par les traces qu'elle a laissées dans l'imaginaire américain. Elle possède ses héros et ses figures, Al Capone, Eliott Ness, elle a même nourri la création artistique, en particulier cinématographique, the Untouchables (les incorruptibles) de Brian de Palma ou dans un registre plus léger, comme toile de fond, Some like it hot (certains l'aiment chaud) de Billy Wilder. À ce titre, la prohibition fait partie du mythe américain. Elle a même son langage particulier puisqu'elle a conduit à identifier les partisans et les adversaires de la mesure. Avant d'entrer dans cette étude, on peut ainsi procéder à quelques précisions sémantiques. En effet, au cours des débats qui agitent les États-Unis sur cette question, des termes spécifiques sont utilisés. Premier exemple, en langage courant, la tempérance est assimilée à une approche modérée de la consommation d'alcool. Or, le terme a un autre sens dans le débat sur l'alcool aux États-Unis puisque les sociétés de tempérance qui vont se créer au XIXe siècle défendent la prohibition intégrale. De même, il faut faire la distinction entre les deux camps qui vont s'affronter, d'un côté les Dry, favorables à la prohibition totale, de l'autre côté les Wet, défendant la liberté en la matière.
En Histoire constitutionnelle américaine, la révision opérée en 1919 est également restée dans les mémoires pour des raisons évidemment très différentes. Le premier aspect est attendu : le XVIIIe Amendement est le seul à avoir été supprimé par une révision ultérieure, consacrée par le XXIe Amendement. Mais l’intérêt de ces révisions ne s’arrête pas là. Juridiquement, les deux textes comportent des éléments singuliers.
Plus d’une décennie sépare la ratification du XVIIIe Amendement, le 16 janvier 1919, de celle du XXIe le 5 décembre 1933. On peut, tout d’abord, étudier les modalités d'adoption de cette révision, en essayant de comprendre le contexte qui a conduit, dans un premier temps, à interdire plus ou moins globalement le commerce d'alcool, et, dans un second temps, à supprimer cette interdiction fédérale. Néanmoins, en examinant plus précisément les procédures suivies, les textes eux-mêmes, les conséquences juridiques et politiques, on découvre ensuite plusieurs aspects qui conduisent à insister sur les deux amendements en raison des mécanismes utilisés. »
George Washington, Thomas Jefferson, Abraham Lincoln, Theodore Roosevelt, quatre Présidents américains dont les visages sont sculptés dans une montagne du Dakota du Sud, le Mont Rushmore. Ce monument immortalise quatre constructeurs de la Démocratie fédérale américaine, quatre manières de concevoir et de comprendre le fonctionnement juridique et politique de ce régime. A ce titre, ces Présidents ont contribué à l’édification de l’Amérique moderne, en apportant leurs raisonnements, leurs convictions et leurs choix.
Réalisé durant la première moitié du XXe siècle, le Mémorial du Mont Rushmore sert de point de départ au présent ouvrage en symbolisant l’idée de construction, dans deux dimensions distinctes, la construction du monument lui-même et celle de l’Amérique qu’il célèbre. Le dessein poursuivi dans ce livre est de revisiter l’Histoire américaine, de la naissance de George Washington à la mort de Theodore Roosevelt, en insistant sur les étapes de la construction juridique de la maison américaine. Cette relecture est menée à partir des biographies des quatre Présidents. En analysant les événements marquants de leurs parcours, les moments fondateurs auxquels ils ont participé, et en mettant l’accent sur la dimension juridique de ces instants, nous assistons aux transformations successives de la Constitution américaine initiale, d’une longévité remarquable puisqu’elle date de 1787.
Les Présidents du Mont Rushmore ne nous fournissent pas seulement un regard particulier sur un régime étranger. Ils enrichissent notre perception du Droit et de l’Histoire en nous confrontant aux circonstances qui ont accompagné les mutations politiques et juridiques des États-Unis.
Chaque année le Conseil constitutionnel ouvre ses portes pour un salon du livre très particulier!
Le 11 octobre prochain se réuniront dans les locaux de cette institution de nombreuses maisons d'édition pour une journée d'échanges autour du droit.
j'aurai le plaisir de présenter à cette occasion mon nouveau livre, Les Visages de l'Amérique, les constructeurs d'une démocratie fédérale, publié chez Mare et Martin.
voic le lien vers le site officiel du salon:
http://www.salondulivrejuridique.fr/
en espérant vous voir nombreux!